jeudi 10 décembre 2009

Papy punk en remet une couche sur "Le Pays où la mort est moins chère"


Le Parrain du roman punk daigne enfin nous adouber(!!!).
Avec toute la promo qu'on a fait sur Sang Futur, on peut pas dire que ce soit vraiment une fleur, mais enfin pour une fois que Sa Sublimité Barbelée sort de sa réserve (c-a-d du PMU) pour jouer les Poirot-Delpech, on va pas s'en priver.
La semaine dernière, donc, il avait lu autre chose que Paris-Turf…

NÈGRE D'UN POLITICIEN DE BAS ÉTAGE…


J’avoue m’être franchement marré en découvrant le titre de ce recueil, clin d’œil plus qu’ironique à la vieille signature publicitaire d’un marchand de mobilier à bas coût. Marignac m’a dit ensuite qu’il l’avait en tête depuis plus de vingt ans, ce titre, ce qui prouve au moins sa pugnacité. Mais pugnace, je savais déjà qu’il l’était. Dans un univers parallèle où ça n’aurait pas été le cas, on le retrouverait à l’heure actuelle avec trente kilos de panse en trop, marié, converti au judaïsme ou à l’islam et père de famille nombreuse, manager du Franprix de la place Stalingrad, ne commettant plus que de la bouillie pour bobos. Ou encore, bourgeois bordelais en perruque jaune, alcoolique mondain encarté à l’UMP, fréquentant une chapelle intégriste et nègre d’un politicien de bas étage. Pour ceux qui le connaissent un peu, imaginez le tableau ! Imaginez le gâchis…

Heureusement, notre homme a su garder son creux à l’estomac – celui qui fait mal mais permet d’écrire – son athéisme qui lui vaut d’échapper à la soumission, et ses appétits féroces de vieux gamin ricanant.

Ce bouquin au titre improbable aura au moins eu le mérite de faire découvrir une facette peu connue de son talent : celui, rare mais toujours significatif, et ici souvent excellent, de nouvelliste. Un talent bien plus exigeant que celui du romancier, car il n’autorise ni l’à peu près, ni la péroraison.

Recueil. Dans mon cerveau un chouia tordu, ce terme exhale comme un relent funéraire et muséographique, un avant-goût de Père-Lachaise aggravé d’une désagréable odeur de formol. Nostalgie souvent rance, comme une motte de beurre demi-sel ayant dépassé la date limite de vente.

Heureusement pour son auteur, Le Pays Où la Mort Est Moins Chère survit à ce type de catégorisation par sa verve ciselée au scalpel et sa noirceur implacable. Ce, même s’il n’échappe pas à la nostalgie, mais l’exhibe plutôt comme un trophée. Celle, surtout, de ces cames qui donnent parfois l’illusion d’être un surhomme – mais qui, beaucoup plus souvent, transforment l’usager en spectre pâle, Blanc-Bec rêvant de Banlieue Noire, mais à jamais prisonnier de l’esclavage gris des aiguilles et du manque. Celle, aussi, des travestis qui venaient autrefois exhiber leur derrière siliconé dans le boui-boui d’Aziz – ou des femmes sans entrailles qui représentaient ce que Karl a connu de plus proche de l’amour. Celle des bars de l’Entre Deux Mondes où viennent s’échouer d’improbables épaves sans nom – constante de l’œuvre marignacienne où l’identité se dilue dans la fonction. Chose qu’il ne faut surtout pas faire en littérature – sauf quand, comme ici, le jeu consiste précisément à ne pas suivre les règles. Et à ce titre, on peut dire que l’artiste ne s’est pas loupé. Chapeau, le marmot.


© KV, 2009.

lundi 30 novembre 2009

Compte rendu de la soirée Actu SF / Moisson rouge par Kira Sapguir...

Article paru dans РУССКАЯ МЫСЛБ (La pensée russe), semaine du 20 au 26 novembre 2009.
Traduit du russe par TM

Le 10 novembre au soir, sous l’enseigne farfelue du « Hoola-Oups » s’assemblait une compagnie de…Martiens ! Extérieurement rien ne les distinguait des gens ordinaires, sinon l’usage bienheureux du « parigot » , l’argot parisien. Du reste, rien d’étonnant à cela, aux alentours du métro Charonne. Mais l’atmosphère était chargée d’une sensation inhabituelle, —comment aurait-il pu en être autrement le soir où se rassemblaient ici, sous une collection de photos de criminels du siècle dernier, des auteurs de polar et de SF ?
L’initiateur de cette soirée et, je ne craindrai pas de le dire, celui qui les avait mis en orbite n’était autre qu’Hector Paoli, le jeune éditeur indépendant des éditions Moisson Rouge. Cette maison d’édition au nom rappelant celui de kolkhozes soviétiques est spécialisée dans le roman policier.

Aujourd’hui, on comptait trois auteurs à la table qui leur était réservée. La première, Catherine Dufour, venait d’écrie une anti-utopie sociale « Simplement Colossal » ( éditions Actus-SF)— sur ce qui se serait passé si Elvis avait été communiste. Dans ce livre, Elvis écope de la balle qui aurait dû percer Martin Luther King. Cette collision est loin de tomber sous le sens mais en notre époque post-moderne, tout est permis.

Deuxième écrivain de SF : Kriss Vilà auteur de « Sang Futur , roman punk (DTV, 1977, Moisson Rouge, 2008). Selon les critiques ce livre est plein d’un « nihilisme sans issue » et d’un sarcasme incendiaire, il compte aujourd’hui parmi les classiques du genre.

Thierry Marignac, le troisième larron, présentait son tout récent recueil de nouvelles « Le pays où la mort est moins chère » (Moisson Rouge, 2009).
Marignac est traducteur (notamment du russe) et l’auteur de neuf livres. Parmi lesquels : « Cargaison » (éditions du Rocher, 1992) « Fuyards » (Rivages/Noir, 2003), « Renegade Boxing Club » (Série Noire, 2009).

... suivi de quelques questions à TM, toujours par Kira Sapguir

Son nouveau livre propose onze nouvelles policières. Elles se présentent comme un « laboratoire de styles », un éventail des archétypes du genre. Il ne semble pas qu’il y en ait une telle quantité, du reste. « poursuites », « Règlements de compte », « Kamikazes ». Le lieu du crime c‘est la rue, les arrières-cours et le recoins sombres du Canada à Belgrade, de Paris à New York jusqu’aux bas-fonds russes , que Marignac n’a pas appris dans les manuels. Parlant couramment le russe, cet auteur a plongé dans les profondeurs en Russie et en Ukraine, « sans cosmétiques et sans camouflage ».

Question : Thierry est-il exact que vous balancez aux lecteurs un hameçon sous forme de « genre digeste », pour les forcer à lire vos livres ?
TM : C’était certainement l’idée de départ, quoique mon succès en la matière soit resté très modeste. Mais vous avez deviné. Le polar n’est une lecture facile qu’à première vue. Ces livres parlent d’aujourd‘hui. Ils reflètent notre temps comme un miroir — où valsent les idées, les valeurs morales, les rapports avec l’activité. Je suis persuadé qu’un bon polar en dit plus sur l’état psychique de la société que dix traités de sociologie. Parce que le crime lui-même est un reflet de la situation générale.

Question : Quel est le secret du succès de la SF et du polar ?
TM : Ce sont des contes de fées pour adultes.

Question : Que pensez-vous du calendrier Maya qui prévoit la fin du monde ?
TM : Je ne connais pas de Maya. Je n’ai jamais dormi chez elle, et n’ai donc pu voir son calendrier (Kira, tu es insortable !…).

La fin du monde a commencé en 1939 et s’accélère avec constance depuis lors.
©Kira Sapguir, 2009

mercredi 4 novembre 2009

Rencontre Actu SF / Moisson rouge

Les éditions Actu SF et Moisson rouge vous invitent à une soirée apéro / débat / signature au Houla Oups, mardi 10 novembre, à partir de 19h.
Polar, fantastique, SF. Frontières et rencontre des genres, en présence de Thierry Marignac, Kriss Vilà et Cathrine Dufour, qui signeront les livres que vous ne manquerez pas de leur acheter.

Houla Oups, 4 RUE BASFROI PARIS, 11e M° LEDRU-ROLLIN/VOLTAIRE/CHARONNE



Ils aiment déjà...

"Le poète, romancier et critique littéraire Jérôme Leroy décrit Thierry Marignac comme faisant « partie d’une très vieille tribu littéraire, celle des écrivains dont Octave Mirbeau disait qu’ils se réveillent en colère et se couchent furieux ».

Ne passez pas à côté de ce recueil de nouvelles qui permet de redécouvrir le fulgurant 9,79", un des textes les plus fins et drôles sur les effets de la drogue dans la tête même de Ben Johnson, éphémère champion olympique du 100 m à Séoul en 1988 avant que les tests ne révèlent qu'il était plus chargé qu'un camion au départ de Rungis."

Gilles Lanier, Blog 2è Round

lundi 2 novembre 2009

Le pays où la mort est moins chère


Voici un premier extrait du recueil de nouvelles de Thierry Marignac, paru le 29 octobre :

" Moi, B.J, je pars comme une balle. Je suis vite. J’enfile les records comme Casanova les vertus. Un mètre quatre-vingt, rugueux.

- Il te manque vingt-cinq kilos pour être Mike Tyson.

Et Charlie étire son pire sourire faux-derche. Mais il a raison, je ressemble à un paquet de dynamite, je suis une bombe, j’arrache le revêtement de la piste comme une Chevrolet au démarrage. Il ne faut jamais laisser le dernier mot à Charlie. "

Extrait de 9'79'' TM

mardi 29 septembre 2009

¿Has visto a Noela Duarte?

Présentation de Primeras Noticias de Noela Duarte par les auteurs, l'année dernière, à la Semana Negra.

Première critique de Noela Duarte...

... C'est chez Jean-Marc Laherrère, lecteur compulsif et néanmoins attentif, que le charme de Noela n'a pas non plus laissé indifférent. À lire par ici.

Extrait :

"Trois écrivains hispanophones eurent une idée d’une simplicité géniale : Faire vivre, à trois, un personnage de fiction. Ce fut Noela Duarte, fille d’un musicien cubain parti au moment de la révolution. Durant son enfance et son adolescence, elle a suivi son père dans ses tournées en Europe et en Afrique du nord avant de devenir photographe indépendante. Elle parcourt aujourd’hui le monde de conflit en conflit, d’homme en homme, laissant à tous ceux qui l’ont connue ou simplement croisée un souvenir inoubliable.

Noela Duarte, femme libre, dure, souvent distante. Ils nous la racontent à tour de rôle, au travers des témoignages de six personnes qui l’ont rencontrée ; au travers de six longues nouvelles qui la mettent en scène à Bruxelles, Rome, Paris ou Sarajevo. Six nouvelles qui s’interpellent, se répondent, se complètent pour faire apparaître peu à peu, comme la photo dans le bac du révélateur, le portrait de cette femme étonnante (Noela paraît sortir du révélateur, mais personne ne peut la passer au fixateur)."

jeudi 24 septembre 2009

La belle est parmi nous

(c) Noela Duarte, 2009.

Sortie aujourd'hui de Dernières nouvelles de Noela Duarte, de José Manuel Fajardo, José Ovejero et Antonio Sarabia, traduit de l'espagnol par Claude Bleton (16 euros).

mercredi 23 septembre 2009

Qui est Noela Duarte ?

Alexandre de Nunez, José Manuel Fajardo et José Ovejero se sont rencontrés aujourd'hui à Paris pour tâcher d'y voir clair sur Noela.
Interview à bâtons rompus.

An even stranger fruit

vendredi 18 septembre 2009

Premières nouvelles...

Antonio Sarabia, José Ovejero, José Manuel Sarabia.
(c) Noela Duarte


"Nous nous sommes amusés à inventer un personnage mythique. Or un mythe ne parle jamais lui-même, ce sont les autres qui le créent", résume José Manuel Fajardo, l'un des "pères" de Noela. À travers six "témoignages" de personnes qui l'ont connue, aimée ou détestée, de près ou de loin, six voix d'hommes et de femmes qu'elle a fascinés, à travers un appareil photo, la lunette d'un fusil ou une lettre d'amour, Dernières nouvelles de Noela Duarte, brosse le portrait composite d'une héroïne contemporaine...
On préservera ici le mystère Noela, et on laissera le soin au lecteur de découvrir ce personnage complexe, glacé et brûlant, au fil des pages.

(c) Noela Duarte

Extrait:

"Aujourd’hui, elle a quitté l’hôtel plus tôt que d’habitude. Il était sept heures du matin et sa tête auréolée de cheveux courts a envahi le cercle de la mire télescopique. Elle portait des lunettes de soleil, mais je l’ai reconnue. Au point où j’en suis arrivé, je la reconnaîtrais même si elle était déguisée. Quand on passe tant d’heures à observer, quand le monde se réduit au cercle d’une mire télescopique, on finit par en apprendre beaucoup sur les autres. Je sais qu’elle est nerveuse : quand elle est indécise, elle se gratte derrière l’oreille ou recrache le chewing-gum qu’elle mâchouille. Je sais aussi qu’elle a de longues jambes et de petits seins bien fermes. Parce qu’elle ne porte pas de soutien-gorge. Ça aussi je le sais. J’ai étudié chaque repli de ses vêtements."

mercredi 26 août 2009

Carlos Salem à Terminus polar le 16 octobre

Carlos Salem viendra dédicacer son Aller Simple à la librairie Terminus Polar le 16 octobre 2009 (horaire à préciser). On imagine que, comme d'habitude chez Caroline, ça discutera autour d'un verre...
L'adresse : 1 rue Abel Rabaud, 75011 Paris, métro Goncourt (à deux pas) ou Belleville (pas loin non plus).

lundi 24 août 2009

Portait kaléidoscopique

En librairie le 24 septembre.

mardi 11 août 2009

SALEM FOR PRESIDENT!

Nous ne nous faisons ici que l'écho de la campagne électorale que mènent certains membres de l'association 813, Claude Mesplède en tête, en faveur de Carlos Salem.
On dit ça, on dit rien. Mais on vote.

lundi 3 août 2009

Carlos Salem's French Tour (octobre 2009)


On vous l'avait annoncé, le "Carlos Salem's French Tour" d'octobre 2009 est confirmé !
Il démarrera à Toulouse, pour la première édition du festival Toulouse Polars du Sud, où seront remis les Trophées 813 (8-12 octobre), se poursuivra à Lyon, pour le festival Belles Latinas (12-15 octobre), et enfin s'achèvera par un apéro-dédicace à la librairie Terminus polar, à Paris (1 rue Abel-Rabaud, 75011, M° Goncourt) (date à déterminer).

Comme d'habitude, on en reparle...

vendredi 31 juillet 2009

mardi 28 juillet 2009

De vuelta...

... à Paris, pour ce qui nous concerne, et dans l'actualité noir, pour Carlos Salem, dont l'Aller Simple est en lice pour les trophées 813 (catégorie roman étranger).

Évidemment, il a quelques concurrents sérieux, mais un type qui fait revivre Carlos Gardel pour l'envoyer flinguer Julio Iglesias a forcément notre entière confiance...



ImageImageImageImageImage

vendredi 24 juillet 2009

Et Moisson rouge remercie...


... collectivement, l'équipe de la Semana Negra, et, individuellement Miguel "Truman Capote" Cane.

Salut spécial au gang de Madrid : Yanet (mil gracias... y vas a flippar), Paula, Aglaia, Elena, Martin, Javier, Nuria, Steve.

Quant à Olivier, Marc, David, Carlos, Goran, José Manuel, Marina, José Ramon, si je ne m'abuse, on se voit bientôt...

¡Hasta pronto y gracias a todos!

PS: les curieux pourront aller jeter un œil à l'ambiance cybercolo qui règne sur Facebook ces temps-ci...

dimanche 19 juillet 2009

Soy una editora supercansada...

Trois journalistes en plein boulot.

L'hôtesse d'accueil de la Semana Negra.

L'hôtel Don Manuel, où tout peut arriver...

Et donc ça y est, la Semana Negra 2009 est terminée... Dix jours de libros y churros, de tertulias y cervezas, de discussions informelles et un rien surréalistes (vous avez souvent l'occasion de bavarder en espagnol avec une journaliste autrichienne et un traducteur britannique? Moi oui.) dans des lieux improbables avec des auteurs, des traducteurs, des éditeurs ou des journalistes, de moisson de cartes de visite, d'échanges de numéros de téléphone, de "friends requests" sur Facebook (où il semble que toute la Semana Negra se réfugie le reste de l'année), de souvenirs des années précédentes, de projets forcément géniaux qu'on élabore à la terrasse du Don Manuel à trois heures du matin... Évidemment, tout ça s'est terminé par un grand déjeuner et une chanson. Rendez-vous est pris pour l'année prochaine... voire beaucoup plus tôt, puisqu'une petite bande envisage de se retrouver à Madrid dès demain pour une "Semanita negra" (après cinq heures de bus qu'on espère réparatrices).
C'était un dernier post de Gijon, donc, en direct du Don Manuel.

vendredi 17 juillet 2009

Chisme

Toute notre gratitude va aujourd'hui à Marc Fernandez qui, pour sa sa chronique quotidienne, a assisté ce matin à la remise des prix de la Semana Negra. Ca se passait à 10h30 à l'hôtel Don Manuel, un horaire inhumain quand on sait que les photos qui suivent ont été prises entre une et quatre heures du matin...
Ambiance en images :

Aglaia, journaliste, et Marina Taibo, pilier de l'organisation du festival

Judith V., Marina T. et Marc F.

Lou, 20 mois, plus jeune festivalière de 2009.

Paco Ignacio Taibo II et Carlos Salem (et son jambon Novelpol).

jeudi 16 juillet 2009

Premio Novelpol

Quelques images de la remise du prix Novelpol à Carlos Salem pour son deuxième roman, Matar y guardar la ropa, qu'il avait évoqué à Lyon avec JB Pouy, lequel semblait aussi intéressé par le polar nudiste (un sous-genre en expansion):



Sinon aujourd'hui il pleut sur les Asturies et on nous annonce une alerte à la bombe à la mairie de Gijon : la semaine polar a bel et bien commencé... On vous en dit plus (mais pas trop) après les conférences très noires de l'après-midi.

mercredi 15 juillet 2009

Expérience extrême


Hier, en fin d'après-midi, on a pu observer deux festivaliers français armés d'appareils photo numériques prenant le prétexte d'un "reportage" pour s'offrir un tour de grande roue. L'objectif avoué était de prendre des vues d'ensemble de la Semana Negra. Mouais... Un détail microscopique leur avait cependant échappé (question d'âge?): ce truc, sous des dehors inoffensifs, va beaucoup trop vite.
Jugez donc :


À part ça, le moment fort de la soirée fut l'hommage, façon Semana Negra — textes, souvenirs et musique — à Paco Ignacio Taibo I, décédé cette année.


De nombreux auteurs sont arrivés aujourd'hui, pour le début de la partie "noire" du festival, qui était jusque-là plutôt consacréà la présentation d'ouvrages historiques, graphiques ou fantastiques.
Le train pour le festival s'apprête à partir, on continuera plus tard...

mardi 14 juillet 2009

Cassidy's Girl tisse sa toile

Pendant le festival, la critique continue... Le blog Moisson noir vient de publier un très bel article sur Cassidy's Girl, de David Goodis, qui est aussi chroniqué sur le site de Causeur.

14 juillet : et alors ?

Alors évidemment puisqu'il y a eu karaoké tardif hier soir, et que c'est le 14 juillet, le post du jour va être plus que succinct. Rien, donc, sinon quelques photos. Voyez...

Un journaliste de Reuters et un célèbre dessinateur de comics, qui tous deux tiennent à leur relatif anonymat, pendant le karaoké...

Le stand de l'excellente librairie Negra y Criminal.

Paco Camarasa, le boss de Negra y Criminal.

Elena, traductrice, fascinée par un article de Marc Fernandez dans les bureaux du festival.

Alejandro de Bernardi, responsable de la presse, nous montre en exclusivités les photos de son expo, une réinterprétation du massacre de la Saint-Valentin.

(c) Alejandro de Bernardi

lundi 13 juillet 2009

Negra y Criminal



Troisième jour de la Semana Negra. Le festival ouvre à 17 heures. Au Don Manuel, vers 14 heures, les MacBook sont de sortie et les (nombreux) journalistes envoient leur papier quotidien. En toute objectivité, on vous conseille de suivre la chronique de Marc Fernandez sur le site du journal Ulysse (tout en bas, "Polars" dans la rubrique "Chroniques"). Celle d'aujourd'hui porte sur le photojournalisme, auquel un festival est consacré dans le festival: on ne vous dira décidément jamais assez de bien de la Semana Negra. Exemples de l'ecléctisme — judicieux — des choix des organisateurs, deux présentations d'excellente tenue qui ont eu lieu hier sous des tentes bondées: l'une sur les zombies, l'autre sur une division de Républicains espagnols qui participa à la libération de Paris...

Enfin (c'est l'heure de déjeuner), on annonce pour ce soir un grand karaoké qui couronnera le pire chanteur de la Semana Negra. À suivre, donc...

dimanche 12 juillet 2009

En direct de la Semana Negra



Un mot rapide de la Semana Negra, où Carlos Salem viendra rejoindre la centaine d'auteurs déjà présents dans quelques jours. Comme toujours, les présentations de livres côtoient les attractions foraines, et les librairies, les bars et les restaurants : une foule énorme pour s'emparer du premier livre offert par le festival — le catalogue de l'expo de BD (v. photo) — et cinquante mètres de queue pour déguster du poulpe à la gallicienne... Complétons le tableau avec la mythique (pour les habitués, disons) terrasse de l'hôtel Don Manuel où l'on traîne jusqu'à pas d'heure en compagnie des journalistes et des auteurs en discutant de tout et de surtout n'importe quoi (ainsi il semble, d'après certaines sources, que la reconstitution presque in extenso des dialogues du Magnifique par un auteur et une éditrice relève de cette seconde catégorie).
C'est tout pour le moment. Le train qui mène au festival ne devrait plus tarder.

samedi 4 juillet 2009

ON RECHERCHE NOELA DUARTE

Âge : la quarantaine.

Cheveux bruns, peau claire.

Née à Tanger de père cubain et de mère espagnole.

Profession : photoreporter.

Dernier domicile connu : Bruxelles, mais d'autres sources assurent l'avoir vue à Rome, Kaboul, Sarajevo, Madrid et Lisbonne. Elle serait de passage à Paris en septembre prochain.

Pour toute autre information, vous pouvez consulter son blog, Dernières nouvelles de Noela Duarte, consulter son profil Facebook, ou lui écrire à l'adresse suivante : noarte2@hotmail.com.

mercredi 1 juillet 2009

Nouvelles fraîches sous la canicule

Après une pause de quelques semaines et des petites vacances, Moisson rouge reprend son blog... et en crée bientôt un nouveau.
On en reparle dans deux jours.

Pour vous faire patienter, des nouvelles de la Moisson. Bonnes.

Jazz Me Blues trace une belle route sur le web, ce mois-ci dans Culture Jazz, chez Pol'art noir et Actu du noir (le blog de Jean-Marc Laherrère, lecteur compulsif et néanmoins fort avisé, que l'on salue au passage, même s'il nous fait dépenser de l'argent).

Cassidy's Girl, quant à lui (elle?), est chroniqué dans K-Libre et Noir comme polar (encore des incontournables).

À venir sur le blog de Moisson rouge :
  • Des nouvelles fraîches de la mystérieuse Noela Duarte. Moderne, la belle est déjà sur Facebook.
  • Un journal de bord — sous réserve que je trouve une connexion internet — de la 22e Semana Negra, qui se tiendra du 10 au 19 juillet à Gijon (Asturies), toujours sous le haut patronnage de Paco Ignacio Taibo II. Le ciel, le soleil, la mer, et une superbe affiche, comme tous les ans.

jeudi 4 juin 2009

Polars de l'année


Soyons concis : Aller simple est parmi les dix polars de l'année du magazine Lire (numéro spécial polar).
On peut agrandir l'article en cliquant sur l'image.
¡Y viva Carlos Salem!


PS : l'info est reprise (avec une citation d'Obelix) par Carlos Salem sur son indispensable blog, El huevo izquierdo del talento.

À l'origine de Jazz Me Blues...

... quatre grands textes de deux formidables écrivains aujourd'hui bien oubliés : Davis Grubb, nouvelliste prolifique dont l'oeuvre reste éclipsée par l'adaptation cinématographique de sa Nuit du chasseur, et Charles Beaumont, qui fut (avec Rod Sterling et Richard Matheson) l'un des trois scénaristes de la série culte The Twilight Zone (La Quatrième Dimension). 

Mise en bouche : 

"Ciprio Africanus Bellwether était un génie. Il jouait de la trompette. Il était noir. Je ne veux pas dire café au lait, ni sépia, ni mulâtre, ni octavon. Je veux dire noir. D’un noir luisant, comme celui d’un chapeau de magicien en soie. Je ne pense pas qu’on eût pu trouver une seule goutte de sang blanc dans sa généalogie. Il est mort, aujourd’hui. Et nous ne verrons plus et n’entendrons plus jamais quelqu’un jouer comme lui. Peut-être est-ce pour le mieux. Car on le tuerait très certainement, de la même façon qu’on a tué Ciprio. Moi, Buster, Red, Chuck et Merle. Et vous."

Davis Grubb, "Un fruit encore plus étrange" 


"Spoof Collins se faisait sauter la cervelle, et pas qu’un 
peu, juste au niveau des tempes. Pas avec un pistolet, non, avec une trompette. Tous les soirs de huit heures à une heure du matin, en douceur. Il en est mort. De grimper comme ça, de grimper tout là-haut en jouant de la musique. La raison ? « Hé, man. Spoof, écoute, tu l’as eu ton arbre, maintenant, descends ! » Mais descendre, il ne pouvait pas, il ne savait pas faire. Il continuait de grimper de plus en plus haut. Jusqu’à tomber. Ou sauter. En tout cas, c’est comme ça qu’il est mort."

Charles Beaumont, "Black Country"

Matin Jazz

Laure Albernhe recevait hier dans "Matin jazz", sur TSF, Bob Garcia et Laurent de Wilde, pour parler de Jazz Me Blues. On peut accessoirement écouter de la (très bonne) musique.
Les podcasts sont par ici.