mardi 18 octobre 2011

Jaguars dans le Pandémonium littéraire


« Jaguars» de Sophie Di Ricci (Moisson Rouge)


Un roman très « sex, drugs and rock and roll » chez les truands par l’auteur d’un premier roman remarquable, « Moi comme les chiens » publié l’an dernier chez le même éditeur.  

Sam et Jon sont frères, n’ont pas encore trente ans et déjà leur passé derrière eux : ils formaient les Jaguars, groupe de punk hexagonal qui déchaîna les passions quelques années plus tôt avant que la drogue, le manque d’inspiration de l’un des deux et des incompatibilités d’humeurs avec la maison de disque ne fassent splitter le groupe. Entre squat, R.M.I., cure de désintox et retour chez leur mère ce n’est pas la joie pour les frangins… mais quand l’un se rêve en révolutionnaire armé à la Baader ou Carlos et que l’autre tape dans l’œil d’un drôle de bandit surnommé Godzilla, les choses peuvent basculer… et elles basculent !

Très beau roman sur le monde du rock et son miroir aux alouettes, la jeunesse paumée en province (Sam et Jon vivent à Rive-de-Gier, près de Saint Etienne) et le monde du grand banditisme (Godzilla pourrait sortir tout droit de la série Soprano). Un livre qui sonnent juste, notamment dans les dialogues, et qui respirent l’humanité, malgré la grande violence de certains passages et la fin tragique.

Chronique de Marianne Desroziers dans le Pandémonium littéraire