Vendredi 14 décembre 2007. Je sors de la rue Malus un livre sous le bras après avoir déjeuné avec Judith Venant et Hector Paoli, les éditeurs de chez Moisson Rouge, pour fêter l’arrivée du roman de José Ovejero (le livre sous le bras).
Des vies parallèles sortira en janvier, la boucle est bouclée. En février, Judith, qui créait sa maison d’édition, m’a appelée pour me proposer la traduction d’«un auteur espagnol, qui a eu un prix, etc etc ». Très vite, je découvre que je connais l’auteur, que m’a présenté José Carlos Somoza, que je traduis pour Actes Sud. C’était il y a trois ans, au Mexique, au Salon du livre de Guadalajara, où José Carlos présentait son dernier roman,
La Dama Numero 13 (
La Dame N°13), et José
Uu Mal Ano Para Miki (qui deviendra prochainement
Mauvaise année pour Miki chez Moisson Rouge). On avait beaucoup discuté, j’avais lu son roman au soleil mexicain de novembre sur le parking du Salon, je me rappelle avoir pris un coup de soleil, en contraste avec ce roman noir qui se passe sous la lumière
crépusculaire de Bruxelles en hiver. Au retour en France, j’avais présenté son roman à différents éditeurs, et poursuivi par mail mon dialogue avec José. Et voilà qu’il me revenait par le biais d’une jeune maison d’édition et d’un nouveau roman, prix Planeta en 2005 en Espagne. C’était donc à la fois une bonne surprise et une sorte de suite logique des événements, car le hasard n’existe pas.
Marianne Millon, traductrice
Des vies parallèles