Divine surprise, la veille de sa sortie et l'avant-veille de Quais du polar, où il sera présenté, on parle d'Aller simple sur
telerama.frExtrait:
« Un petit garçon marchait sur le bord de mer. Je le devinai à son dos courbé qu’il était triste. Il regardait par-dessus son épaule, observant les traces de ses pas, et chaque fois qu’une vague les effaçait, il s’efforçait pour retenir ses larmes. Il arriva jusqu’à moi et s’assit dans le sable.
– Tu es triste, lui dis-je bêtement.
– Oui.
– Moi aussi j’ai longtemps été triste. Ça ne m’a servi à rien. Longtemps après, j’ai découvert que tous les chemins qu’on prend sont sans retour…
– Jusqu’où ? demanda-t-il en caressant Jorge Luis qui ronronnait.
– C’est ce qui compte le moins, répondis-je. L’important, c’est d’aller, de faire, de rire, de pleurer, de vivre. Ce sont des verbes, de l’action. Si tu te trompes, tant pis. Mais si tu ne décides pas par toi-même, la chance, bonne ou mauvaise, te sera toujours étrangère. Tu comprends. On ne peut pas vivre en accusant toujours les autres de son malheur, parce qu’être malheureux c’est aussi un choix, mais un choix de merde.
– Et qu’est-ce que je fais de mes peurs ? demanda-t-il.
– Tu les avales, tu les digères, et un beau jour tu apprendras à chier dessus.
– Et quand est-ce que vous avez appris tout ça ?
– Il y a quelques jours. Mais je pense, qu’au fond, je m’en suis toujours douté.
L’enfant caressa le chat, se releva et me regarda avec rancœur :
– Et pendant toutes ces années, tu m’as laissé souffrir comme un imbécile ? Tu es un sale type Octavio!»
Si vous voulez mon avis, Octavio n’est pas un sale type. Juste un paumé, un tantinet lâche, qui prend conscience des choses, de lui, du monde, de la vie, et qui change de braquet.
La suite
ici, par Martine Laval.