vendredi 18 septembre 2009

Premières nouvelles...

Antonio Sarabia, José Ovejero, José Manuel Sarabia.
(c) Noela Duarte


"Nous nous sommes amusés à inventer un personnage mythique. Or un mythe ne parle jamais lui-même, ce sont les autres qui le créent", résume José Manuel Fajardo, l'un des "pères" de Noela. À travers six "témoignages" de personnes qui l'ont connue, aimée ou détestée, de près ou de loin, six voix d'hommes et de femmes qu'elle a fascinés, à travers un appareil photo, la lunette d'un fusil ou une lettre d'amour, Dernières nouvelles de Noela Duarte, brosse le portrait composite d'une héroïne contemporaine...
On préservera ici le mystère Noela, et on laissera le soin au lecteur de découvrir ce personnage complexe, glacé et brûlant, au fil des pages.

(c) Noela Duarte

Extrait:

"Aujourd’hui, elle a quitté l’hôtel plus tôt que d’habitude. Il était sept heures du matin et sa tête auréolée de cheveux courts a envahi le cercle de la mire télescopique. Elle portait des lunettes de soleil, mais je l’ai reconnue. Au point où j’en suis arrivé, je la reconnaîtrais même si elle était déguisée. Quand on passe tant d’heures à observer, quand le monde se réduit au cercle d’une mire télescopique, on finit par en apprendre beaucoup sur les autres. Je sais qu’elle est nerveuse : quand elle est indécise, elle se gratte derrière l’oreille ou recrache le chewing-gum qu’elle mâchouille. Je sais aussi qu’elle a de longues jambes et de petits seins bien fermes. Parce qu’elle ne porte pas de soutien-gorge. Ça aussi je le sais. J’ai étudié chaque repli de ses vêtements."

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