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Alors qu'il s'ennuie ferme dans la vie - boulot grise mine, épouse revêche, vacances calibrées au Maroc -, Octavio voit son destin basculer. Sa femme meurt, comme par enchantement, et le voici enfin libre. Octavio prend la fuite, rattrapé par deux losers excentriques, un hippie sans âge chanteur de tango, réplique de Carlos Gardel, dont le but est d'assassiner le mécréant Julio Igliésas, et un fourbe, escroc au grand coeur, genre vendeur de glaces dans le désert. Le trio improbable est prêt pour une équipée hilarante, ponctuée de rebondissements saugrenus et de dialogues à la Monty Python. Puisque la vie est sans retour, se dit un Octavio ressuscité d'entre les minables, autant prendre un aller simple et aller de l'avant, s'inventer une destinée, même brindezingue, et faire du plaisir un maître mot : « On ne peut pas vivre en accusant les autres de son malheur, parce qu'être malheureux c'est aussi un choix, mais un choix de merde. » Aller simple, roman de la dérision, devient mode d'emploi de l'irrévérence !
Traduit de l'espagnol par Danielle Schramm, éd. Alvik, coll. Moisson rouge, 268 p., 16 EUR.