dimanche 19 avril 2009

Impitoyable... (2)


(Photo : La Noir' Rôde)

Encore deux critiques impitoyables d'Aller simple, le premier roman de Carlos Salem.

Extraits :

"Les personnages sont extraordinaires, d'une humanité profonde, on les aime à la première ligne. L'humour, bien entendu, est toujours présent, mais c'est l'amour de l'auteur pour ses personnages, sa tendresse pour ces ratés magnifiques qui fait tout passer. Et le lecteur passe sans cesse de la tristesse au sourire, des larmes au rire, sans transition, souvent dans la même scène.
Si l’auteur était brésilien on parlerait de saudade, comme il est argentin, les références évidentes sont bien entendu le tango, Borges et Osvaldo Soriano (remercié au début du roman). Et le plus beau est que ce superbe premier roman est digne de tous ces parrainages écrasants."
Jean-Marc Laherrère

"Aventure débridée, recherche de la destinée, quête initiatique, le roman de Carlos Salem c’est tout cela et encore plus. Le tout traité avec une dose constante d’humour et une ironie sous-jacente qui font passer les avatars picaresques d’Octavio et de ses compagnons en force, dans un récit au débit contrôlé de main de maître par l’auteur.
Symbolique et réaliste, philosophe et voyou, profondément sérieux et débridé, tel est le monde où nous entraîne cette quête de la vérité qui est une ode à la découverte de soi.
Au passage, Salem s’offre en plus le luxe d’une réflexion sur l’immortalité, la vraie, celle des dieux, et sa relation à la passagère célébrité, avec comme travaux pratiques un écrivain nobélisable qui n’a pas écrit une seule ligne, un chanteur mythique qui a survécu à son succès et devient immortel…pour toujours.
C’est dans cet univers en folie qu’Octavio retrouvera ses aspirations à une carrière de pianiste, reprendra son destin en main et progressera sur le chemin qui devrait le mener à la récompense. Malgé lui et dans un déluge de dangers… Un parcours jonché de cadavres, d’argent mal acquis et de combines foireuses.
Pour la force de l’écriture, pour l’humour picaresque et pour la défense du tango, ce blues du peuple argentin : recommandé.
Aller simple a été distingué par la Semana Negra de Gijón parmi les « premiers polars », et c’est amplement mérité."
Polar noir

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