Prête à tout pour ses lecteurs impécunieux entraînés dans la spirale de la faillite (sauf à leur refiler de l’oseille), la rédaction de ChroniquesMarignac s’est adressée au seul écrivain punk français (Kriss Vilà) :
L'auteur culte du roman-staccatto le plus charcleur de l’année 77 : « SANG FUTUR » (DTV, 1977).
Les aventures décapantes du White Spirit Flash Klub, de nouveau au goût du jour, ont été rééditées juste à temps pour la fin du monde civilisé chez MOISSON ROUGE en 2008, DISPONIBLES ICI.
. Vilà, Krise,
Les aventures décapantes du White Spirit Flash Klub, de nouveau au goût du jour, ont été rééditées juste à temps pour la fin du monde civilisé chez MOISSON ROUGE en 2008, DISPONIBLES ICI.
. Vilà, Krise,
Vous avez la parole :
THE GREAT LIBERAL SWINDLE
10 CONSEILS POUR SURVIVRE À LA CRISE,
10 CONSEILS POUR SURVIVRE À LA CRISE,
par Dickkie la Hyène.
(Traduits du ricane par El Coco Kid, écrivain officiel du WSFK)
La crise, c’est d’abord la grosse arnaque des dealers de crédit qui avec un kilo ont voulu en faire deux, puis quatre, huit, seize… Ils croyaient que le profit, c’est comme le ciel, ça n’a pas de limite ! Mais, arrivée aux deux cent cinquante-six kils, bien sûr, leur poudre magique s’est totalement diluée dans le lactose et n’a plus rien valu. Résultat de la course : ces fameux junk bonds que ces véreux de banquiers ont rachetés les yeux fermés, en se disant que même si la came était pourrie, il suffisait de la diluer un peu plus pour que ça ne se voit plus. Des maîtres escrocs, on vous dit. Et pourquoi se gêner ? Tout ça ne servait en fait qu’à préparer une autre arnaque, bien plus raffinée, et avec cette fois la complicité des politiques qui, toujours ultra-libéraux mais avançant plus que jamais masqués, se sont empressés de dérouler un tapis d’or à ces messieurs de la finance.
Dans un premier temps, l’arnaque en question, si transparente qu’aucun bouffon de la Presse ne l’a dénoncée, même s’il faut être un total abruti pour ne pas la voir, consiste à diminuer les taux d’intérêt des banques centrales et à… augmenter le taux des prêts aux entreprises et aux particuliers, c’est à dire à gonfler toujours plus les profits des banques, qui foutent tout de même, tous les mois et entre autres, cinquante mille emprunteurs américains à la rue. Et comme à côté, miracle, y’a la bonne grosse provision que les politicards croupions ont mis à leur disposition, elles vont pas se gratter pour spéculer encore plus. Compris ?
On touche là au stade ultime du capitalisme financier : ruiner l’économie entière au profit des actionnaires. C’est complètement con, à terme, peut-être, mais encore une fois pourquoi se gêneraient-ils, puisque l’économie leur appartient, et que les 6,5 milliards de grosses taches que nous sommes, pieds et poings liés par LEUR fric, nous dépendons totalement de leur bon vouloir.
Pour quelle nouvelle arnaque ?
(Quant aux crétins de franchouillards qui croient que notre Nain national va aller faire les gros yeux aux messieurs de Wall Street, et que ceux-là vont courber l’échine, c’est pas des veaux, c’est même pas des limaces... On leur dit que le danger est passé, ils ne voient pas qu’ils rampent au milieu d’un rail d’acier et que le TGV va les réduire à leur état naturel : celui de mollards gluants.)
Pour survivre à la crise, j’ai pas 36 conseils à donner, ni même 10, mais un et un seul : courez vous acheter un énorme tube de vaseline, mais NE VOUS FAITES PAS D’ILLUSION ; ça va quand même vous faire très, très mal.
La crise, c’est d’abord la grosse arnaque des dealers de crédit qui avec un kilo ont voulu en faire deux, puis quatre, huit, seize… Ils croyaient que le profit, c’est comme le ciel, ça n’a pas de limite ! Mais, arrivée aux deux cent cinquante-six kils, bien sûr, leur poudre magique s’est totalement diluée dans le lactose et n’a plus rien valu. Résultat de la course : ces fameux junk bonds que ces véreux de banquiers ont rachetés les yeux fermés, en se disant que même si la came était pourrie, il suffisait de la diluer un peu plus pour que ça ne se voit plus. Des maîtres escrocs, on vous dit. Et pourquoi se gêner ? Tout ça ne servait en fait qu’à préparer une autre arnaque, bien plus raffinée, et avec cette fois la complicité des politiques qui, toujours ultra-libéraux mais avançant plus que jamais masqués, se sont empressés de dérouler un tapis d’or à ces messieurs de la finance.
Dans un premier temps, l’arnaque en question, si transparente qu’aucun bouffon de la Presse ne l’a dénoncée, même s’il faut être un total abruti pour ne pas la voir, consiste à diminuer les taux d’intérêt des banques centrales et à… augmenter le taux des prêts aux entreprises et aux particuliers, c’est à dire à gonfler toujours plus les profits des banques, qui foutent tout de même, tous les mois et entre autres, cinquante mille emprunteurs américains à la rue. Et comme à côté, miracle, y’a la bonne grosse provision que les politicards croupions ont mis à leur disposition, elles vont pas se gratter pour spéculer encore plus. Compris ?
On touche là au stade ultime du capitalisme financier : ruiner l’économie entière au profit des actionnaires. C’est complètement con, à terme, peut-être, mais encore une fois pourquoi se gêneraient-ils, puisque l’économie leur appartient, et que les 6,5 milliards de grosses taches que nous sommes, pieds et poings liés par LEUR fric, nous dépendons totalement de leur bon vouloir.
Pour quelle nouvelle arnaque ?
(Quant aux crétins de franchouillards qui croient que notre Nain national va aller faire les gros yeux aux messieurs de Wall Street, et que ceux-là vont courber l’échine, c’est pas des veaux, c’est même pas des limaces... On leur dit que le danger est passé, ils ne voient pas qu’ils rampent au milieu d’un rail d’acier et que le TGV va les réduire à leur état naturel : celui de mollards gluants.)
Pour survivre à la crise, j’ai pas 36 conseils à donner, ni même 10, mais un et un seul : courez vous acheter un énorme tube de vaseline, mais NE VOUS FAITES PAS D’ILLUSION ; ça va quand même vous faire très, très mal.
© KV, 2008.
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