vendredi 17 octobre 2008

Le grill de Spitfire

par Joey Spitfire

Salut les enfants ! Bon, au cas où vous auriez passé ces quatre derniers mois inconscients allongés dans une mare de pisse et de dégueulis, faut que je vous dise : ma tendre épouse, la célèbre starlette du porno de bas étage Clover Honey (héroïne de bijoux du cinéma tels que Une Lampée de Miel, Miel aux noisettes et la suite Encore un peu de Miel ?), a porté plainte contre moi pour violences conjugales et je paye ma dette à Chillicothe. Oui, ma femme, celle qui m’a asséné vingt-sept coups de couteau à steak non consécutifs. Elle a eu le culot de dénoncer votre fidèle serviteur aux bignolons pour une malheureuse baffe et une bousculade contre un mur. Voilà comment sont les femmes de nos jours. Et le juge a pris sa défense ! Voilà à quoi ressemble la justice de nos jours. Alors me v’là entouré de Latinos tatoués jusqu’à la moelle, de moricauds en tous genres, et d’enculés qui savaient pas qu’ils étaient pédés avant de me voir dans les douches. Qui a dit que j’avais pas une vie bien remplie ?
Ce qui m’amène au sujet de la chronique de cette semaine. Cher lecteur, sache que j’ai eu droit à mon bizutage ! C’est officiel, Joey Spitfire est désormais la jolie pépée du quartier. J’ai toujours dit que j’avais pas froid aux yeux comme mec. Bah maintenant, j’aurai pas froid au cul non plus.
Donc, j’avais un codétenu dans ma cellule qui s’appelait Ping-Ja-King-Wu-Fung Ding-Dong-Machin-Chouette. Un enfoiré de chinetoque, quoi. Bon. Ça faisait des semaines qu’il me menaçait de ci et ça, alors je lui ai balancé, « Écoute-moi bien le bridé, ôte-toi ça de la tête ou je t’étrangle avec ta bite, mais faudrait encore que ton petit bout de ficelle jaune fasse le tour de ton cou, enfoiré ! » J’veux bien qu’on me déchire le rectum et qu’on m’appelle Charlotte s’il ne s’y est pas donné à cœur joie. Il m’a coincé le bras derrière le dos, m’a cogné mon précieux minois contre le mur, m’a baissé le froc et s’est fait plaisir. Ça m’a tout de suite rappelé les colonies de vacances chez les Cathos. Et tout ce qu’on dit sur les mecs d’Extrême-Orient comme quoi ils auraient un service trois pièces miniature ? Des conneries. Le fils de pute m’a perforé les poumons, oui. Cela dit, je lui ai rendu la monnaie de sa pièce. Enfin, si on veut. Disons que s’il était déjà bridé, j’ai accentué ça avec une lame de rasoir. Il s’est mis à hurler, nom d’un chien ! Pire qu’un môme.
Donc, pourquoi je vous raconte tout ça ? Hmm. Voyons. Mais parce que c’est drôle. Hein que c’est drôle ? Des hommes qui se font violer, c’est drôle. Les gens font tout le temps des blagues là-dessus. C’est drôle, c’est tout. Une femme qui se fait violer, c’est une véritable tragédie. Mais un gars qui se fait violer, c’est à se taper le cul par terre. Vous savez, je suis là pour vous divertir, moi. J’ai des crampes et je ne peux plus rien avaler HO HO HO ELLE EST PAS MAL, CELLE-LÀ ! J’ai des sueurs froides et la nuit j’angoisse HI HI HIIIIII ! Ça fait quatre jours que j’arrête pas de gerber HA HA HA HA ! Je ne peux pas m’asseoir sous peine de faire sauter les points de suture que j’ai au… HOU HOU HA HA ! J’ai une hémorragie au trou de balle HA HA HA !! MAIS ARRÊTE BON SANG !! JE VAIS ME PISSER DESSUS !!!!

Gabba gabba hey,
JS


Joey Spitfire est, on l'aura compris, l'un des personnages de notre Prière pour Dawn, premier inédit américain de Moisson rouge, dont vous êtes priés de croire qu'il vaut le détour.

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